Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Écritures ce qui le concernait. (Luc 24.27)
Dans les années 1880, le Français
Georges Seurat a inventé une forme artistique : « le pointillisme ». Par
de petits points de couleur, plutôt que des coups de pinceau aux
pigments mélangés, Seurat créait une image artistique. De près, ses
oeuvres ressemblent à des regroupements de points individuels. Pourtant,
si l’observateur s’en éloigne, ses yeux en viendront à amalgamer les
points en un portrait ou un paysage aux couleurs éclatantes.
Vue de près, l’image d’ensemble complexe
de la Bible peut donner l’impression de ne voir que des points sur une
toile. En la lisant, on peut s’identifier à Clopas et à ses amis sur le
chemin d’Emmaüs, qui ne voyaient pas la « ligne pointillée » reliant
entre eux les événements tragiques de la semaine pascale. Ils avaient
espéré que « ce serait lui [Jésus] qui délivrerait Israël » (LU 24.21), alors qu’ils venaient tout juste d’assister à sa mort.
Soudain, un homme leur semblant inconnu
s’est joint à leur marche. S’étant intéressé à leur conversation, il les
a aidés à relier entre eux les points de la souffrance et de la mort de
leur Messie tant attendu. Plus tard, tandis qu’il mangeait avec eux,
Jésus leur a permis de le reconnaître, avant de disparaître aussi
mystérieusement qu’il était venu.
Étaient‑ce les points de ses cicatrices
aux mains qui ont retenu leur attention ? Nul ne saurait le dire. Ce que
nous savons toutefois : si nous relions les points scripturaires aux
souffrances de Jésus (V. 27,44), un Dieu qui nous aime plus que tout
nous apparaît.
Jésus a donné sa vie afin de nous manifestertout son amour pour nous.
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